ELIAS de MENDELSSOHN

Félix Mendelssohn-Bartholdy
Elias, opus 70

Wolfgang Doerner et l’Orchestre de Cannes finissent cette saison à Cannes en grandes pompes avec Elias, un des chefs-d’œuvre du compositeur romantique allemand Felix Mendelssohn. En plus de la phalange cannoise et de son chef, le chœur du conservatoire de Cannes Ars Vocalis et quatre solistes viendront compléter le plateau. A l’unisson, ils chanteront l’histoire du prophète Elias et celle de son peuple.

Pour sa saison 1846, le Festival de Birmingham commande à Mendelssohn une oeuvre nouvelle qui y serait créée. Le résultat en est Elias, une oeuvre qui devait être considérée par certains comme la meilleure de toutes.

Dernier grand chef-d’oeuvre du compositeur – il meurt en 1847, Elias est une fresque somptueuse, haute en couleurs, aux choeurs épiques et à l’orchestration flamboyante.

D’abord écrit en allemand, le livret est ensuite traduit en anglais à la demande de Mendelssohn. Lui qui n’est jamais parvenu à composer un opéra, il dessine pourtant ses protagonistes et leur histoire à la manière de l’art lyrique. Cette construction dramatique proche de celle de l’opéra permet, entre autre, à l’oeuvre de faire sensation. Bien que s’inscrivant dans la lignée d’un Bach et d’un Haendel, Mendelssohn a su trouver un language neuf et surtout une orchestration raffinée, brillante où des effets pittoresques et dramatiques articulent l’action. Le succès des choeurs vient, quant à lui, de leur vitalité et des messages qu’ils véhiculent : qu’ils chantent la rage des idolâtres d’une vieille religion, ou l’acte de foi des héros d’une croyance nouvelle, ils traduisent la missive du compositeur contre l’intolérance et le fanatisme.

En somme, Elias, c’est l’esprit de la musique baroque teinté du propre romantisme intérieur et doux du compositeur allemand.

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