Théâtre Croisette – CANNES

Félix Mendelssohn-Bartholdy
Les Hébrides, ouverture en si mineur, op. 26

Félix Mendelssohn-Bartholdy
Concerto n°2 pour violon et orchestre en mi mineur, op. 64

Thierry Escaich
Baroque Song

Joseph Haydn
Symphonie n°85 en si bémol majeur, « La Reine de France »

Diplômé en direction d’orchestre de l’École Normale de Musique de Paris, Julien Masmondet s’est perfectionné à la Royal Academy of Music à Londres et a été, jusqu’en juin 2015, l’assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris. Le 6 mars 2016, il dirigera l’Orchestre de Cannes et le violoniste Nicolas Dautricourt dans un programme balayant quatre siècles de musique.

Artiste aux talents multiples, Mendelssohn était aussi un grand voyageur. Lors d’une visite en Écosse, il fut captivé par les paysages et les tempêtes des îles Hébrides. Ce spectacle lui inspira cette oeuvre éponyme dont l’Ouverture deviendra l’une des plus célèbres du genre. Le balancement circulaire produit par l’orchestre recrée les rythmes marins, et l’orchestration sombre produisent des effets de lointain, de vent et de tempête.

La musique de Mendelssohn allie parfaitement la rigueur du classicisme et l’originalité du romantisme. Dernière oeuvre orchestrale du musicien, le Concerto n°2 pour violon a traversé les époques grâce à son thème chanté par l’instrument soliste dès les premières mesures. L’aisance et la fluidité caractérisent cette oeuvre où l’interprète peut révéler toute la délicatesse de son violon.

Compositeur contemporain, Thierry Escaich écrit Baroque Song à la demande de l’Orchestre de Bretagne qui en donne sa première audition en 2007. Cette courte pièce se compose de trois variations sur des chorals imaginaires qui sont autant de paraphrases sur des vestiges baroques, où ces formes anciennes sont revisitées.

Haydn ouvre sa Symphonie n°85 par un rythme qui pourrait être qualifié de royal, rapidement rattrapé par un impétueux motif de fusée. Le deuxième mouvement s’appuie sur une chanson française, La gentille et jeune Lisette, ce qui enchanta le public parisien de l’époque ! L’oeuvre oscille entre une colère boudeuse et une joie insouciante. Et c’est peut-être parce qu’elle s’est reconnue dans ces pages que Marie-Antoinette lui aurait, paraît-il, accordé une appréciation favorable et expliquerait qu’on surnomme cette Symphonie « La Reine de France ».

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