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NICE MATIN
Mardi 25 novembre 2008

Les flûtes de Sir James Galway et Lady Jeanne enchantent

Dès l’entrée en scène de Sir James et de son épouse, Lady Jeanne, superstars planétaires de la flûte, on sut que le concert dominical de l’ORCPACA au Théâtre Croisette allait avoir quelque chose de magique. Ce noble casting, invité par Philippe Bender – lui-même flûtiste d’exception – n’a rien d’un couple d’aristocrates very british compassé. Elle, Lady Jeanne, souriante et sculpturale ; lui, Sir James, malicieux, pétri de cet humour irlandais qui n’a rien à envier à l’humour anglais. Entre Sir James et le public, le courant vif-argent passe, d’emblée. Dans la beauté  du son de leurs flûtes d’or 18 carats, le concerto pour deux flûtes et orchestre de Cimarosa chante et brille, comme une idylle pleine de soleil et de gaîté. Aux anges, le public obtient un bis peu banal, avec la complicité de Philippe Bender : un arrangement pour deux flûtes, plein de clins d’œil et de fantaisie, de ce “tube” célébrissime : La Marche Turque de Mozart. Côté symphonique, c’est Ravel qui allait nous plonger dans un climat enchanté avec Ma Mère l’Oye, Pavane pour une infante défunte, le Tombeau de Couperin que Philippe Bender ciselait en orfèvre. Un raffinement, une féerie de rêve, l’état de grâce.

Sir James
une virtuosité inouïe
En apothéose : le Concerto pour flûte de Jacques Ibert, pièce d’une élégance vertigineuse dont James Galway illustrait les variations tourbillonnantes avec une virtuosité inouïe et une jubilation de jouer communicative. Un triomphe. Le généreux Sir James tenait la salle “en bis”, sous le charme de délicieuses mélodies traditionnelles  irlandaises. Et, sous les ovations debout, la gracieuse Lady Jeanne revenait pour reprendre cette Marche Turque à leur façon qui avait déridé les plus moroses. On sortait de cet inoubliable concert avec le sourire et une provision de bonne humeur. Un trésor d’optimisme précieux, par les temps qui courent.

L’orchestre part en tournée à Bratislava et Maribor avec ce même programme dans ses bagages et Sir James Galway et son épouse en étoiles solistes. Heureux public slovaque !

Aurore Busser

Il y a 20 ans, Philippe Bender eut cette idée d’associer les meilleurs élèves des Conservatoires de Nice et Cannes pour un travail commun sur une grande oeuvre du répertoire symphonique. Idée soumise à André Peyrègne qui y adhéra aussitôt et lui trouva son titre SYMPHO NEW. Ensemble, ils approfondirent l’idée, la polirent comme une pierre et le premier projet fut fixé, ce sera Petrouchka d’Igor Stravinski.

Depuis, plus de mille élèves ont joué avec l’Orchestre. Il est évidemment impossible de les citer tous, mais nous savons que tous ont gardé un souvenir très fort de l’expérience qui les a associés le temps d’un ou plusieurs concerts aux musiciens de l’Orchestre Régional.

Plus de deux cents d’entre eux ont embrassé une carrière musicale. Ils sont aujourd’hui professeurs de conservatoires, musiciens d’orchestre, chambristes ou solistes. Certains se sont orientés vers les métiers du son ou de la lutherie. Plusieurs sont partis à l’étranger pour leurs carrières : USA, Canada, Angleterre, Belgique, Autriche, Italie ou Espagne.

À l’origine, rien n’aurait été possible sans l’aide logistique et financière de la Délégation Départementale à la Musique et de son délégué Hubert Tassy. Aujourd’hui, le dévouement de personnes bénévoles comme Christiane Mignery, Jean-Pierre Grégoire ou Marguerite Riggenbach permet à l’aventure de se poursuivre.
Nous tenions à leur rendre hommage par ces quelques lignes.